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CANNES 2007 Compétition / France

Un séducteur, Une vieille maîtresse et une jeune épouse

par 

Spécialiste de l’exploration de la dépendance des corps et des âmes, la sulfureuse réalisatrice française Catherine Breillat, sélectionnée pour la première fois en compétition officielle au festival de Cannes et doyenne des metteurs en scène en lice, a présenté ce matin avec Une vieille maîtresse [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
un visage inattendu et étonnamment apaisé. Recyclant ses thèmes de prédilection dans le Paris de 1835 adapté d’un roman éponyme de Barbey d'Aurevilly, la cinéaste qui a surmonté fin 2004 une périlleuse hémorragie cérébrale l’ayant à demi paralysée pendant plusieurs mois, signe un long métrage quasi classique, la violence de l’amour-haine au cœur du récit étant amortie par la distance induite par le langage des aristocrates de l’époque. Et le triangle amoureux moteur du récit s’appuie sur des interprètes à la hauteur avec une Asia Argento au potentiel volcanique bien bridé par Catherine Breillat, l’agréable révélation de l’inconnu Fu'ad Ait Aattou, sans oublier Roxane Mesquida, Claude Sarraute, Yolande Moreau et Michael Lonsdale, tous impeccables malgré quelques baisses de régime qui desservent un film se dévidant sur le fil du rasoir mais maintenant le cap d’une main ferme.

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Conquête et reconquête, sentiments et désir, libertinage et mariage… : Une vieille maîtresse dissèque une liaison de onze ans entre le beau Ryno de Marigny (Fu'ad Ait Aattou), joueur et Don Juan impénitent, et Vellini (Asia Argento), une croqueuse d’hommes andalouse. Sur le point de rompre pour se marier avec la pure Hermangarde (Roxane Mesquida), le jeune dandy retrace en flash-back les épisodes de cette relation d’intoxication mutuelle (orgueil, érotisme, dédain des convenances, mort d’un enfant, jalousie…). Mais le passé a tissé un lien impossible à dénouer. Une intrigue sentimentale à rebondissements romanesques (duel, promenades à cheval, soirées à l’opéra, manoir en bord de mer, carrosses…) doublée d’une d’analyse de la haute société de l’époque avec de séduisantes joutes oratoires dévoilant un univers de médisance et de stratégies sociales. Un tout qui n’a cependant pas réellement enthousiasmé le public cannois, sans néanmoins lui déplaire grâce au charme des décors et costumes et au travail élégant du directeur de la photographie Yorgos Arvanitis.

Produit par Flach Film, Une vieille maîtresse a été coproduit par CB Films, France 3 Cinéma, Studio Canal et à hauteur de 10 % par les Italiens de Burskin Film pour un budget global de 7,22 M€. Soutenu par l’avance sur recettes du CNC, la région Ile-de-France et des préachats de Canal + et TPS, le film sera distribué en France le 30 mai par StudioCanal et est vendu à l’international par Pyramide.

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