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BIF&ST 2022

Critique : Settembre

par 

- Giulia Louise Steigerwalt fait ses débuts derrière la caméra avec une comédie chorale fraîche, bien écrite et interprétée par une troupe d’acteurs qui collent parfaitement à leurs rôles

Critique : Settembre
Barbara Ronchi et Thony dans Settembre

La recherche du bonheur, de rapports humains authentiques et de nouveaux commencements, que ce soit à 15, 40 ou 60 ans : voilà le fil rouge qui parcourt les trois histoires racontées dans Settembre [+lire aussi :
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, le premier long-métrage derrière la caméra (très réussi) de l’actrice et scénariste Giulia Louise Steigerwalt  (lauréate du Prix spécial SIAE du scénario aux Nastri d’argento 2019 pour Le Défi du champion [+lire aussi :
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), projeté en première mondiale hors-compétition au 13e Bif&st de Bari. Une comédie chorale fraîche, bien écrite, interprétée par une troupe d’acteurs en parfaite syntonie avec leurs rôles, qui unit les émotions et la douloureuse ironie de la comédie à l’italienne à une architecture narrative rigoureuse à l’américaine (Steigerwalt a étudié le scénario à UCLA-Los Angeles et se dit elle-même férue des comédies indépendantes états-uniennes), le tout dans le cadre d'un mélange de légèreté et de mélancolie toujours bien calibré.

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Settembre, c’est le mois où tout reprend, or Maria, Francesca et Guglielmo ont besoin de se sentir vivants, chacun sa manière. Maria (Margherita Rebeggiani) est une adolescente réservée. Le jeune homme qui lui plaît lui a proposé de coucher avec lui et elle a accepté, mais elle ne sait pas bien par où commencer. Son camarade de classe Sergio (Luca Nozzoli) offre donc de lui donner quelques leçons de sexe, et entre eux deux naît une amitié spéciale. La mère de Sergio, Francesca (Barbara Ronchi), découvre qu'elle a un problème de santé, mais ne juge pas opportun d’en informer son mari Alberto (Andrea Sartoretti), pour lequel elle est presque invisible, et ce depuis déjà longtemps. Francesca trouve du réconfort auprès de meilleure amie Debora (Thony), mais très vite, leur relation se transforme en quelque chose de nouveau et d'inattendu. Le médecin de Francesca, Guglielmo (Fabrizio Bentivoglio), vit dans une sorte d’apathie post-divorce et la seule personne qu’il aime fréquenter, la nuit, est la jeune prostituée Ana (la Croate Tesa Litvan), qui est elle-même en train de tomber amoureuse d’un garçon de son âge, le gentil boulanger Matteo (Enrico Borello). La capacité de la jeune fille de rêver, malgré tout, réveille Guglielmo de sa torpeur et l'amener à changer de rythme de vie.

C’est à travers une écriture qui va droit au cœur des personnages (pour le scénario, Steigerwalt s’est inspirée d'histoires vraies arrivées à des proches, recueillies au fil du temps) et une mise en scène qui se rapproche des visages, en montrant aussi les défauts (la photographie est de Vladan Radovic, dont les nombreux travaux comprennent Le Traître [+lire aussi :
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), que la néo-réalisatrice enchevêtre ces histoires, qui s'effleurent à peine entre elles. Des histoires qui nous offrent aussi, grâce à l'authenticité des dialogues et à la subtilité des interprétations, quelques plaisants sourires. Mention spéciale au duo Barbara Ronchi-Thony, qui étincellent à chaque fois qu'on les voit à l’écran, et à la jeune Tesa Litvan, remarquable de spontanéité et de sympathie. Une belle surprise que ce premier long-métrage de Steigerwalt, très joli et très personnel, léger mais profond, d'une grande liberté : il est de ces films qu’on conseille à ses amis pour passer deux heures agréables, et qui attisent la curiosité quant aux prochaines étapes du parcours de la réalisatrice.

Settembre a été produit par Matteo Rovere pour Groenlandia avec Rai Cinema. Il sortira dans les salles italiennes le 5 mai, avec 01 Distribution.

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(Traduit de l'italien)

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