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BOX OFFICE France

96,17 millions d’entrées dans les salles françaises en 2021

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- Luttant contre des vents contraires, la fréquentation cinématographique dans l’Hexagone a fait preuve de la meilleure résistance des grands marchés européens

96,17 millions d’entrées dans les salles françaises en 2021
Kaamelott - Premier volet d’Alexandre Astier, dans la 4e place du box-office 2021 en France

Le flacon est à moitié plein ou à moitié vide selon le degré d’optimisme ou de pessimisme de l’analyse, mais la pandémie, bien que leur ayant porté des coups sévères, n’a pas tué les salles françaises qui ont clôturé 2021 à 96,17 millions d’entrées selon les estimations du CNC. Ce niveau de fréquentation, en hausse de 47,4% par rapport à l’année noire 2020, signe néanmoins une baisse de 55% par rapport à 2019. Cependant, si l’on prend en compte seulement la période d’ouverture des salles de l’Hexagone de début juin à fin décembre, le recul se limite à 23,2% par rapport à 2019 et le mois de décembre (dopé par Spider-Man : No Way Home) a enregistré un nombre de spectateurs très proche des résultats mensuels habituels. Des scores qui font de la France le pays européen le plus résilient pour le grand écran.

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Côté face, la situation n’est clairement pas facile, au-delà des rebondissements de la conjoncture sanitaire (la déferlante en ce début d’année du variant Omicron va inévitablement altérer la dynamique de fréquentation qui s’était plus ou moins réinstallée, mais il faut noter que les salles restent ouvertes cette fois, contrairement aux épisodes précédents). En effet, les distributeurs ont été contraint de "déstocker à tout prix" en sortant les films bloqués durant les longues périodes de fermeture des salles, un stock grossi par les nouvelles productions (les tournages ayant – et c’est une bonne chose - rapidement repris en 2020 dans l’Hexagone). Or non seulement cette bousculade de nouveautés à l’affiche a mis en concurrence frontale un très grand nombre de titres sur les mêmes segments marketing (surtout pour le cinéma d’auteur, notamment les films adoubés par les grands festivals et les premiers longs métrages), mais la sociologie du public de retour en salles a amplifié ces difficultés car contrairement aux jeunes qui n’ont démontré aucune réticence à retrouver le chemin du grand écran, les plus de 40 ans qui constituent l’essentiel des aficionados de l’art et essai, ont été nettement moins nombreux au rendez-vous (pour des raisons oscillants entre frilosité sanitaire, ancrage des habitudes de rester chez soi avec addiction éventuelle croissante aux plateformes SVOD, ou encore choix d’autres types de sorties – restaurants, terrasses, etc.).

Le résultat ?  Une accélération du phénomène "the winner takes all" sur un marché au réservoir de spectateurs rétréci. L’estimation au doigt mouillé qui circule parmi les professionnels est que les "gros films" ont sous-performé de 20-30% par rapport à un marché habituel, les "films moyens" de 50% et les petits films de 70%. Or comme les œuvres d’auteur se situent principalement dans les deux dernières catégories, leurs distributeurs (en général les indépendants) paient un très lourd tribut à la conjoncture puisqu’ils doivent payer les Minimums Garantis promis aux producteurs sur la base de prévisions d’entrées établies avant la crise sanitaire alors que les résultats réels sont très en-deçà des espérances. Une saignée ayant évidemment des conséquences très importantes sur leur santé financière et sur leurs capacités d’investir dans de nouveaux projets. Donc si la salle a relativement bien résisté en France dans les vagues successives de la tempête sanitaire, de nombreuses embarcations flanquant le navire principal naviguent à vue et leurs équipages colmatent et écopent en attendant des jours meilleurs. 

Sue le volet des parts de marché, les films français ont cumulé 40,8 % des entrées salles 2021, contre 42,4 % pour les productions américaines et 16,8 % pour les longs métrages d’autres nationalités.

La production américaine truste le podium du box-office 2021 en France avec Spider-Man : No Way Home (5,6 millions d’entrées), Mourir peut attendre [+lire aussi :
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(4 millions) et Dune [+lire aussi :
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(3,1) millions. Trois longs métrages français pointent dans le Top 10 de l’année : Kaamelott - Premier volet [+lire aussi :
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d’Alexandre Astier (4e place - 2,64 millions d’entrées), BAC Nord [+lire aussi :
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de Cédric Jimenez (6e - 2,2 millions) et Les Tuche 4 [+lire aussi :
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d’Olivier Baroux (7e - 2 millions).

Au total, neuf films français ont dépassé le million d’entrées avec également OSS 117 : Alerte rouge en Afrique Noire [+lire aussi :
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de Nicolas Bedos (14e place - 1,6 million), Les Bodin’s en Thaïlande [+lire aussi :
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de Frédéric Forestier (15e - 1,54 million), Eiffel [+lire aussi :
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de Martin Bourboulon (16e - 1,46 million), Aline [+lire aussi :
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de Valérie Lemercier (20e 1,28 million), Boîte noire [+lire aussi :
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de Yann Gozlan (21e - 1,18 million) et Le loup et le lion [+lire aussi :
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de Gilles de Maistre (22e - 1,16 million).

A signaler également entre autres résultats de productions françaises Illusions Perdues [+lire aussi :
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de Xavier Giannoli (22e - 803 000), Benedetta [+lire aussi :
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de Paul Verhoeven (326 000 entrées), la Palme d’Or Titane [+lire aussi :
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de Julia Ducournau (303 000), le documentaire La Panthère des neiges [+lire aussi :
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de Marie Amiguet et Vincent Munier (302 000 depuis sa sortie le 15 décembre), Annette [+lire aussi :
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de Leos Carax (283 000), La Fracture [+lire aussi :
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de Catherine Corsini (265 000), Tout s’est bien passé [+lire aussi :
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de François Ozon (255 000), le titre d’animation Le Sommet des Dieux [+lire aussi :
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de Patrick Imbert (203 000) ou encore Les Olympiades [+lire aussi :
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de Jacques Audiard (182 000).

Le rayon des longs métrages européens non nationaux est dominé par la production majoritaire britannique The Father [+lire aussi :
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de Florian Zeller (38e - 586 000) et Madres paralelas [+lire aussi :
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de l’Espagnol Pedro Almodóvar (41e - 548 000). A signaler également Julie (en 12 chapitres) [+lire aussi :
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du Norvégien Joachim Trier (202 000), le film d’animation Le Peuple Loup [+lire aussi :
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du duo irlandais Tomm Moore - Ross Stewart (184 000) et Compartiment n°6 [+lire aussi :
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du Finlandais Juho Kuosmanen (154 000).

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