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INDUSTRIE / MARCHÉ France

Un plan de relance tous azimuts pour le cinéma français

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- Exploitation, production, distribution, industries techniques, internationalisation, talents d’avenir, patrimoine : l’État français engage des moyens exceptionnels à tous les étages de la filière

Un plan de relance tous azimuts pour le cinéma français
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot

Après les grandes orientations du plan de relance de l’industrie cinématographique française dévoilées fin août par le Premier ministre Jean Castex (lire l’article), la ministre de la Culture Roselyne Bachelot est entrée dans le détail des mesures de soutien à l’occasion du Congrès annuel des exploitants organisé à Deauville.

Au-delà des €50M de compensation exceptionnelle par l’État des pertes en recettes de billetterie pour les salles, et des €50M ayant abondé le fonds de garantie pour la reprise des tournages lancé en juin, ce sont €165M qui seront affectés au CNC afin de soutenir les filières audiovisuelle et cinématographique.

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Comme prévu, sur ces €165M, une enveloppe de €60M sera consacrée au réarmement du CNC afin de compenser intégralement les pertes nettes de ses recettes et garantir ainsi le maintien à leur niveau actuel de tous les dispositifs d’aide à la création et à la diffusion.

Sur les €105M restants, €34,3M iront à l’exploitation, dont €30M pour couvrir les besoins des salles en trésorerie, investissements de modernisation ou frais bancaires (via l’équivalent d’une année de soutien automatique pour la petite et moyenne exploitation et de neuf mois pour les sept grands circuits, en partie en subvention définitive, en partie en avance remboursable), €2M pour renforcer à €18M l’aide sélective aux salles Art et essai, €1M en entrées gratuites pour les séances d’éducation à l’image afin que les professeurs et leurs classes retrouvent le chemin des salles, et €0,8M d’annulation de la dette restante liée à l’aide à la numérisation des salles.

À travers ce soutien à des salles particulièrement touchées par l’impact de la crise sanitaire, les pouvoirs publics espèrent également que les exploitants feront preuve d’un peu de souplesse dans la renégociation en cours de la chronologie des médias qui va accompagner la mise en place des obligations de financement et d’exposition de la production française et européenne sur les plateformes SVOD (Netflix, Amazon, Apple, Disney, etc.) qui entreront en vigueur 1 janvier 2021 avec la transposition de la directive européenne SMA (Services de Médias Audiovisuels).

€12,2M seront orientés vers le soutien à la production de nouveaux films (via un bonus en soutien automatique au cours des sept prochains mois et une augmentation des aides sélectives du CNC) et pour inciter les producteurs à sortir d’ici fin décembre leurs films terminés. Dans le même registre, €26,2M seront dédiés à la relance de la production audiovisuelle.

€17,7M sont prévus pour les distributeurs cinématographiques afin de les inciter à exploiter leurs films en salles pendant la période de reprise (jusqu’à fin décembre 2020) et ensuite pour investir en MG dans des œuvres nouvelles entre janvier et avril 2021.

Les industries techniques seront aidées exceptionnellement à hauteur de €10M, alors que les stratégies d’internationalisation seront stimulées via €8,3M supplémentaires (dont €2,3M pour le renforcement du soutien automatique à l’export cinéma & audiovisuel, €3M de soutien accru à UniFrance et TVFI, et €2M de plus pour l’Aide aux cinémas du monde).

Les talents d’avenir ne sont pas oubliés avec €6M via une nouvelle aide du CNC au programme d’auteur (un accompagnement sur un an des projets d’écriture originaux et innovants), des moyens supplémentaires pour les écoles de la filière (notamment la Fémis, la Cinefabrique, Kourtrajmé), la création d’une bourse Jeune Talent pour des binômes auteur-producteur diplômés en 2020, un appui spécifique pour des actions de diffusion et de promotion des oeuvres auprès des 15-25 ans, ou encore une consolidation des soutiens aux formats courts et au nouveaux formats.

Enfin, le secteur du patrimoine bénéficiera de €1,8M de plus (dont €1M pour la Cinémathèque et €0,8M supplémentaire pour l’aide sélective à l’édition vidéo physique).

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