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FILMS / CRITIQUES Espagne

Critique : Rocambola

par 

- Juan Diego Botto interprète un homme vindicatif dans ce thriller de peu de décors mais riche en revirements d’intrigue, complètement indépendant et chargé d’une tension psychologique et violente

Critique : Rocambola
Jan Cornet et Juan Diego Botto dans Rocambola

Rocambola [+lire aussi :
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est le troisième long-métrage de Juanra Fernández, qui s'est lancé en 2012 avec Para Elisa, pour revenir six ans après avec De púrpura y escarlata. Il a cette fois réuni une solide troupe d'acteurs pour interpréter une tragédie cruelle et chargée de tension où les rôles sont parfois inversés et qui offre de nombreuses surprises ainsi que des revirements d'intrigue, le tout dans un nombre de décors limités. Le clou du spectacle est son acteur principal, Juan Diego Botto, qui construit un personnage central (en changeant le ton de sa voix pour aller davantage vers les graves) plus proche du Robert de Niro de Les Nerfs à vif que du jeune premier.

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Le comédien (également dans Los europeos, qui va bientôt sortir) incarne ici Saeta, un démon de chair et d'os aveuglé par son désir de vengeance, après avoir été blessé par la trahison d'un être cher. Il affronte Dante, interprété par Jan Cornet, qui retrouve ici Juanra Fernández d'une part, et d'autre part un rôle qui implique captivité, harcèlement et manipulation, comme celui qu'il avait dans La piel que habito [+lire aussi :
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de Pedro Almodovar. La distribution est complétée par Sheila Ponte ainsi qu'Elisa Matilla et Ana Alvarez, qui font de brèves apparitions.

Rocambola, scénarisé par le réalisateur, se divise, comme La divine comédie, en trois parties, Enfer, Purgatoire et Paradis, mais placées dans l'autre sens. Le nom du film est un hommage à un personnage littéraire issu d'une autre oeuvre : Rocambole, le voleur aux gants blancs imaginé au XIXe siècle par le Français Pierre Alexis Ponson du Terrail. À la différence qu'ici, la turpidité, l'agressivité et l'ambition sont bien plus fortes, extrêmes même.

Le film, qui marque dès les premières scènes en jouant du facteur surprise, est un film indépendant qui s'aventure à mettre trois personnages uniques dans une maison pour qu'ils s'aiguillonnent continuellement entre eux et que la tension monte. L'effet est parfois atteint, et parfois il semble un peu forcé du fait d'une action exagérée ou carrément illogique, mais toujours dans une atmosphère suffocante, asphyxiante et agressive.

Rocambola, tourné à Toledo et Cuenca, a été produit par Marcianetes Films et il est distribué par Begin Again Films. Il sort ce vendredi 5 juin sur le sol espagnol, via le service Filmin.

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(Traduit de l'espagnol)

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