27/03/2019 - Ce drame riche en tension, qui suit pendant quelques heures une femme, interprétée par Aina Clotet, dont le monde est bouleversé, a été réalisé par des élèves de l’ESCAC

La section ZonaZine du 22e Festival du cinéma en espagnol de Malaga nous réservait, cette année encore, de nombreuses surprises, notamment le film argentin o niña de Natural Arpajou, sur une petite fille élevée par sa famille loin de la société, dans la très belle et très hostile Patagonie, le film chilien Perro bomba de Juan Caceres, et surtout Ojos Negros [+lire aussi :
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interview : Marta Lallana et Ivet Cast…
fiche film], du tout jeune duo formé par Marta Lallana et Ivet Castelo, qui sont parvenues à ce que leur film de fin d'études pour l'Université Pompeu Fabrade Barcelone non seulement soit soutenu par une société de production (Nanouk Films), mais qu'il décroche la Biznaga d'argent du meilleur film espagnol dans la section précitée. Un autre prix, celui de la meilleure interprétation féminine dans cette section, a été décerné à Aina Clotet pour La hija de alguien [+lire aussi :
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fiche film], qui est également un travail collectif, par les élèves de quatrième année de la promotion n°20 de l'ESCAC. Escuela Superior de cine y del audiovisual de Cataluña, c'est-à-dire que l'oeuvre a eu plus d'une dizaine de réaliateurs. À Malaga, le film a été reçu avec des applaudissements nourris et des éloges sincères pour son courage, sa prise de risques et sa maturité.

À ce gros groupe de réalisateurs, qui se sont répartis les différentes séquences qui composent le film, sous la coordination du cinéaste Sergi Pérez (El camino más largo para volver a casa [+lire aussi :
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interview : Sergi Pérez
fiche film]), s'ajoutent de nombreux scénaristes (17), directeurs de la photographie (10), producteurs (7), monteurs (9), responsables son (6) et directeurs artistiques (10). La liste complète de l'équipe occuperait tout l'espace de cet article, mais il convient de mentionner les principaux responsables :Marcel Alcántara, Júlia De Paz Solvas, Sara Fantova, Guillem Gallego, Celia Giraldo, Alejandro Marín, Valentin Moulias, Gerard Vidal, Pol Vidal, Enric Vilageliu et Carlos Villafaina. On imagine que le miracle que ça a été, que d'arriver à coordonner les idées, objectifs et regards de tout ce groupe pour obtenir comme résultat une œuvre avec une telle force dramatique, un suspense soutenu et une mise en scène influencée par le cinéma des frères Dardenne et le nouveau cinéma roumain.

La caméra suit sans la quitter pendant 72 minutes, presque en temps réel, son personnage central : Eli, une avocate de 30 ans (incarnée par Clotet) dont la première grossesse touche à son terme et qui apprend, le jour-même où elle doit plaider dans un important procès très médiatisé, que son père a disparu. À partir de ce moment, elle entame un parcours pour éclaircir les nombreux mystères familiaux qu'on lui avait jusque-là cachés... ou qu'elle n'avait pas voulu voir.

Avec ce projet de facture impeccable, l'ESCAC (une école par laquelle sont passés des réalisateurs de renom comme Kike Maillo, Mar Coll, Roser Aguilar, Elena Trapé, Álex Pastor, Javier Ruiz Caldera et J.A. Bayona) professionnalise le travail de ses élèves en l'incorporant dans le marché, facilitant ainsi l'accès des étudiants à l'industrie audiovisuelle. Il y a d'autres exemples de cette tactique, comme Mi querida cofradía [+lire aussi :
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fiche film] de Marta Diaz, qui était en compétition officielle à Malaga l'année dernière, et deux films présentés à des éditions antérieures de ZonaZine : Desaparecer [+lire aussi :
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fiche film] de Josecho de Linares et Blue Rai de Pedro B. Abreu.

La hija de alguien (La filla d’algú), qui a obtenu le Prix Movistar Plus+ du meilleur film de ZonaZina, et dont la troupe est complétée par Pep Ambròs, Marta Aguilar, Enric Auquer et Mercè Pons, est un titre ESCAC Films.

(Traduit de l'espagnol)