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KARLOVY VARY 2016 Compétition

Waves : la beauté de l’évasion

par 

- KARLOVY VARY 2016 : Ce premier long métrage intrigant et réussi de Grzegorz Zariczny insuffle à un récit légèrement cliché une fraîcheur nouvelle

Waves : la beauté de l’évasion
Anna Kąsek et Katarzyna Kopeć dans Waves

Grzegorz Zariczny s’est fait remarquer pour la première fois sur la scène internationale avec le court-métrage documentaire témoignant d’un très beau sens de l’observation The Whistle, qui a remporté le Grand Prix du jury au Festival Sundance 2013. Bien que Zariczny vienne du cinéma du réel, son premier long-métrage de fiction, Waves [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Grzegorz Zariczny
fiche film
]
, présenté en avant-première mondiale dans le cadre de la compétition internationale du Festival de Karlovy Vary, est très nettement fictionnel, bien qu’additionné d’une bonne dose de réalité.

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Waves a pour héroÏnes deux jeunes filles de 17 ans, Ania et Kasia, qui suivent une formation de coiffeuses dans une petite ville de Pologne. Comme elles ont toutes les deux de mauvaises relations avec leurs parents, elles nouent tout naturellement un lien assez intense, mais quand la mère d’Ania revient après une absence d’un an et demi, très vite, ce qu’Ania et Kasia ont commencé de construire ensemble semble de plus en plus lointain.

Le film renvoie fortement au cinéma de Mike Leigh (et consorts), notamment du fait de son choix de se fier à des interprètes non-professionnelles (Anna Kąsek et Katarzyna Kopeć, qui nous offrent toutes deux de remarquables performances) et de s’appuyer sur une structure souple, modelée par l’improvisation. Le résultat est un film incroyablement cru et authentique sur deux jeunes filles négligées par leurs parents qui rêvent d’échapper à leur terne quotidien. Bien que cette trame soit un cliché du genre, les prestations des actrices et la mise en scène habile de Zariczny donnent à l’ensemble une fraîcheur nouvelle. Bien que la situation des héroïnes soit plutôt sinistre, le film, tourné en septembre, baigne dans des lumières de fin d’été et de début d’automne qui suggèrent qu’espoir et changement sont possibles.

Le choix de la coiffure comme futur métier des filles n’est pas innocent : c’est en devenant d’excellentes coiffeuses qu’elles vont pouvoir échapper à l’univers gris qu’elles habitent, de la même manière qu’en coiffant les gens, elles ajoutent un peu de beauté et d’espoir à leur quotidien.

Waves est une oeuvre intrigante et bien faite qui confirme que Zariczny est un jeune talent à suivre.

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(Traduit de l'anglais)

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