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KARLOVY VARY 2016 East of the West

Kills on Wheels : du Tarantino en chaise roulante

par 

- KARLOVY VARY 2016 : Le nouveau film d’Attila Till est un concentré d’énergie et d’humour noir porté par des performances d’acteurs remarquables et plusieurs scènes magnifiques

Kills on Wheels : du Tarantino en chaise roulante

En un sens, le film Kills on Wheels [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
d’Attila Till fait penser au titre belge Aaltra sorti en 2004, puisqu’il s’éloigne autant que possible de l’orientation “sérieuse et moralisatrice” privilégiée par la plupart des films qui s’intéressent aux personnes handicapées. Au contraire, il s’agit d’un film incroyablement énergique qui associe plusieurs genres.

L’histoire s’intéresse à deux adolescents paralysés qui font la connaissance de Rupaszov, un ancien pompier en fauteuil roulant. Il s’avère néanmoins que ce dernier est un tueur à gages de la mafia, et les trois protagonistes ne tardent pas à devenir très proches, formant alors un groupe d’assassins improbable. Mais lorsque le supérieur de Rupaszov décide qu’il ne veut pas de ces intrus dans ses pattes, la situation prend une tournure inattendue et la vie de tout un chacun s’en voit bouleversée.

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Avec ce long-métrage, il semble évident que Till, qui a travaillé avec des personnes handicapées pendant un certain temps, prend un malin plaisir à s’éloigner autant que possible du genre de récit que nous servent la majorité des films grand public à propos des handicapés. Il n’y a pas vraiment de victime ici (sauf peut-être les protagonistes qui se font assassiner dans des circonstances toutes plus horribles les unes que les autres), mais plutôt des êtres humains authentiques qui vivent, boivent, fument et souhaitent donner un sens à leur vie. Cependant, le film n’est ni une œuvre moralisatrice ni un exercice de réalisme : il s’agit clairement d’un thriller dans la veine des œuvres de Tarantino. Plusieurs scènes sont très bien réalisées et regorgent d’éléments de comédie noire, notamment celle qui montre la difficulté de fuir une scène de crime quand on est en fauteuil roulant. Même si certains passages semblent un peu tirés par les cheveux, le récit exploite habilement cette exagération à la fin du film.

De leur côté, les acteurs principaux (dont deux ne sont pas professionnels) livrent des prestations convaincantes et très dynamiques. La réalisation est elle aussi très satisfaisante, notamment grâce aux scènes mentionnées ci-dessus, qui contrastent parfaitement avec une atmosphère mélancolique dans laquelle règnent la criminalité et les regrets. En outre, l’assemblage d’éléments de comédie, de drame et de film d’action est particulièrement bien dosé.

Kills on Wheels, qui a été projeté en avant-première mondiale en ouverture de la compétition de la section East of the West de l’édition 2016 du Festival de Karlovy Vary, ne devrait pas avoir de mal à trouver son public dans plusieurs festivals de cinéma. Grâce à ses touches de thriller et d’action, le film devrait également recevoir un très bon accueil dans les festivals consacrés aux films de genre.

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(Traduit de l'anglais)

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