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LUXEMBOURG 2016

50 Days in the Desert : Personnages, je vous déteste !

par 

- Fabrizio Maltese signe un documentaire réalisé alors qu’il était engagé comme photographe de plateau sur le tournage de Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse

50 Days in the Desert : Personnages, je vous déteste !

Comment un cinéaste peut-il tourner un film dont il déteste copieusement tous les protagonistes ? C’est la question que pose le documentaire 50 Days in the Desert [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
qu’a tourné Fabrizio Maltese alors qu’il était engagé comme photographe de plateau sur le tournage de Les Chevaliers Blancs [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Joachim Lafosse
fiche film
]
, réalisé par le belge Joachim Lafosse au Maroc. Le documentaire, projeté dans le cadre du 6e Luxembourg City Film Festival, est tout à fait atypique puisqu’il s’agit d’un film dans le film que Maltese a tourné à la demande de Lafosse, qui tenait à ce que que son processus de création soit examiné de l’extérieur.

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Dans une série d’interviews avec le cinéaste, certains techniciens et certains acteurs, le tournage éprouvant en plein désert est disséqué au fil des semaines, alors que l’égo surdimensionné de l’acteur principal risque d’asphyxier le film ET l’équipe de tournage. En effet, Vincent Lindon est la force centrale du film (sur l’infâme affaire de L’Arche de Zoé), mais contrairement aux autres membres de l’équipe, il a refusé catégoriquement de participer à un documentaire sur la genèse du film dont il est l’interprète principal. Double challenge donc pour le photographe/documentariste qui doit documenter un film sur un ogre alors que l’ogre est absent du film sur le film.

Si on aperçoit Vincent Lindon sur quelques photographies de plateau, il ne se retrouve jamais devant la caméra de Fabrizio Maltese. Ce qui n’empêche pas les autres intervenants d’évoquer ouvertement la présence oppressante de l’acteur. Quant à Joachim Lafosse, ses doutes, ses questionnements et son hostilité ouverte vis-à-vis de ses personnages illustrent parfaitement la schizophrénie de l’ambitieux projet Les Chevaliers blancs qui, dans l’opinion de ce critique, est devenu un film sans le moindre point de vue.

Produit par la société luxembourgeoise Joli Rideau Media, 50 Days in the Desert est vendu à l’international par Paul Thiltges Distributions.

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