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PERSONNALITÉS Portugal

José Fonseca e Costa disparaît avant la fin du film

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- Le cinéaste portugais de 82 ans a été emporté par une pneumonie alors qu'il tournait un nouveau long-métrage, Axilas

José Fonseca e Costa disparaît avant la fin du film
José Fonseca e Costa en 2014 en train de recevoir un Sophia du cinéma portugais pour l'ensemble de sa carrière

Le metteur en scène portugais José Fonseca e Costa est décédé hier matin à Lisbonne, emporté par une pneumonie. À 82 ans, cette figure majeure du cinéma lusitanien, et en particulier du mouvement “Novo Cinema”, venait de retourner derrière la caméra pour tourner Axilas, un long-métrage dont on se souviendra de fait comme de son chant du cygne.

Fonseca e Costa est né en Angola en 1933. En 1945, il est arrivé à Lisbonne. Il y a par la suite commencé des études de droits qu'il a vite abandonnées pour travailler dans le cinéma. Les débuts n'ont pas été faciles : l'aspirant-cinéaste a été arrêté par la Police internationale et de Défense de l'État de Salazar et on lui a interdit de travailler pour la chaîne publique RTP comme de recevoir une bourse pour aller étudier le cinéma au Royaume-Uni.

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En 1961, il a travaillé comme stagiaire sur Éclipse de Michelangelo Antonioni. Après trois ans en Italie, il est rentré au Portugal et il a tourné plusieurs documentaires ainsi que des annonces publicitaires. En 1971, il a réalisé son premier long-métrage de fiction, O Recado (t.i. The Message).

Fonseca e Costa a fait plusieurs films pendant les années 1970. Il a notamment contribué, juste après la Révolution des Oeillets du 25 avril 1974, au film collectif As Armas e o Povo (t.i. The Guns and the People, 1975), sur le grand événement qui a libéré son pays de la dictature. En 1976, il a réalisé Les Démons d'Alcacer-Kibir. À la fin de cette décennie et dans les années 1980, il a conquis critique et public avec des titres comme Kilas, o Mau da Fita (t.i. Quilas, the Bad of the Picture, 1980), Sans l'ombre d'un péché (1982) et Balada da Praia dos Cães (1985).

Ces 20 dernières années, le cinéaste a diminué la cadence de ses projets, tout en haussant le ton à l'encontre du système portugais de financement du cinéma, mais il a fait notamment Cinco Dias, Cinco Noites (1995), O Fascínio (2003) et Viúva Rica, Solteira Não Fica (2006). En 2014, il est apparu dans le documentaire Alto Bairro de Rui Simões et il a reçu un Sophia pour l'ensemble de sa carrière de la part de l'Académie du cinéma portugais. Dans son discours de remerciements, il a accusé l'ICA (l'institut national de la cinématographie et de l'audiovisuel) d'être le "royaume de la bureaucratie", non sans ajouter que "la bureaucratie tue la créativité, alors que c'est la créativité qui devrait tuer la bureaucratie".

Fonseca e Costa a disparu alors qu'il tournait un nouveau film, Axilas [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, adapté d'une nouvelle du Brésilien Ruben da Fonseca et produit par Paulo Branco. Le plus gros du long-métrage étant déjà dans la boîte, il pourra être achevé malgré la mort de son auteur.

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(Traduit de l'anglais)

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