26/03/2015 - Le deuxième film de Giorgia Farina, une comédie noire présentée en avant-première au Festival international de Bari (21-28 mars), sort aujourd’hui en Italie

Napoléon est un poisson rouge hébergé à contrecœur par Anita, célibataire et carriériste, froide et cruelle, à qui, à un certain moment de sa vie, plus rien ne sourit. Napoléon sera la première victime du personnage créé par Giorgia Farina, qui pour son deuxième long-métrage s'est de nouveau inspirée de l’héroïne vindicative de La ragazza con la pistola de Mario Monicelli (dont on trouvait déjà une version dans son premier film Amiche da morire [+lire aussi :
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fiche film], sacré par le David de Donatello du meilleur premier film – lire l’article), offrant pour la première fois à Micaela Ramazzotti (récemment à l'affiche d'Il nome del figlio [+lire aussi :
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fiche film]) un rôle de méchante. À cela près que dans la comédie noire Ho ucciso Napoleone [+lire aussi :
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fiche film] (litt. "J'ai tué Napoléon"), présentée mardi dernier en avant-première au Festival international du film Bif&st de Bari (21-28 mars) et aujourd’hui sur les écrans transalpins, les apparences sont trompeuses : même le personnage le plus innocent s'avèrera être, d’une scène à l’autre, une vraie harpie. 

Anita, cadre d'entreprise brillante à la chevelure de diablesse et au look de brune ténébreuse des années 40, découvre qu’elle est enceinte de son patron (Adriano Giannini), lui-même marié et père de famille, et perd en 24h ce qu’elle a de plus précieux : sa liberté de célibataire sans enfants et son travail. Déterminée à récupérer ce qu’elle a perdu, Anita prépare une vengeance terrible, aidée par un avocat timide et maladroit (Libero De Rienzo) et par un escadron de justice improvisé (ou “une bande de souillons”, comme le dit la réalisatrice) constitué d’une dealeuse de médicaments (Elena Sofia Ricci), d'une chômeuse constamment au régime (Iaia Forte) et d'une jeune avocate névrosée (incarnée par la chanteuse Thony, déjà à l’affiche de Tutti i santi giorni [+lire aussi :
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interview : Luca Marinelli
fiche film] de Paolo Virzi).

Pedro Almodovar et les comédies des années 80 comme She Devil, où la femme est représentée comme une battante, ont manifestement inspiré Giorgia Farina et sa co-scénariste Federica Pontremoli (Habemus Papam [+lire aussi :
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interview : Nanni Moretti
fiche film], Magnifica presenza [+lire aussi :
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fiche film], Un boss in salotto [+lire aussi :
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fiche film]). Farina explique : “Anita est une femme moderne à mi-chemin entre une androïde et une femme fatale à la Hitchcock. Pour elle, famille et travail semblent incompatibles, mais finalement, elle prouve qu’aujourd’hui, nous les femmes pouvons être tout à la fois : des épouses, des amantes, des mères, des carriéristes, et même des méchantes".“Je me suis beaucoup amusée en jouant le rôle d’Anita, confie Micaela Ramazzotti. C'est un démon au cœur de pierre, scandaleuse parce qu’elle boit et fume enceinte, qui déteste les hommes et les enfants, ne se plaint pas, ne cherche aucune excuse et va jusqu’au bout de sa vengeance avec lucidité” : tout l’opposé des personnages que Ramazzotti a toujours incarnés (la mère affectueuse dans La prima cosa bella [+lire aussi :
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fiche film] et Ton Absence [+lire aussi :
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interview : Daniele Luchetti
fiche film], entre autres).

Ho ucciso Napoleone, Bibi Film et Rai Cinema, sort aujourd'hui dans 270 salles, avec 01 Distribution.

(Traduit de l'italien)