09/04/2013 - Un petit voleur pénètre le monde de la drogue et de la prostitution et attise les rivalités entre bandes criminelles.

À Copenhague, dans le quartier Nord-Ouest, pauvre et infesté par la criminalité, Casper (Gustav Dyekjær Giese), 18 ans, partage un appartement avec sa mère, son petit frère et sa petite soeur, qu'il soutient tant bien que mal en cambriolant des maisons pour un malfrat pakistanais local, Jamal.

Casper a cependant d'autres ambitions. Quand une criminalité plus organisée s'empare de son quartier et que le parrain local lui propose un travail, il se désintéresse de Jamal pour s'attacher à Bjørn (Roland Møller), dont il conduit les prostituées dans les clubs et hôtels de la ville tout en complétant ses ressources en vendant de la cocaïne, qu'il consomme autant qu'il profite des filles. Très vite, il gagne assez d'argent pour soutenir toute sa famille.

Le jeune homme est fasciné par sa nouvelle vie (il n'a plus à demander à sa petite amie de lui payer ses verres au bar !), mais Jamal est furieux de sa défection. Avec sa bande d'immigrés, il défie Casper et son frère (incarné par le vrai frère de Gustav, Oscar Dyekjær Giese), qui travaillent désormais en équipe. Quand il attaque la maison de Bjørn, il pousse Casper à résoudre la situation en lui donnant un revolver et en lui apprenant à s'en servir. Sous ses airs de petit dur, Casper n'a toutefois pas l'âme d'un tueur. Quand vient le moment de tirer, c'est son frère qui abat Jamal. Pour Bjørn, qui l'apprend vite, cela signifie qu'il n'a plus besoin des services de Casper. Ce dernier doit alors fuir seul, également poursuivi par les camarades de Jamal, qui cherchent à le venger.

Après son premier long métrage, le drame carcéral R [+lire aussi :
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fiche film] (2010), co-écrit et co-réalisé avec Tobias Lindholm (A Hijacking [+lire aussi :
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interview : Tobias Lindholm
fiche film]), Michael Noer a choisi Rasmus Heisterberg (Royal Affair [+lire aussi :
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fiche film]) pour co-signer le scénario de ce film de gangster original et dur et tracer de ce monde qu'on ne connaît qu'à travers les gros titres des journaux un portrait bien structuré.

La photographie à gros grain de Magnus Nordenhof Jønck, qui rappelle l'esthétique des réalisateurs du Dogme, ajoute à l'authenticité de la représentation du quartier le plus mal famé de Copenhague. Les interprétations viscérales de Gustav Dyekjær Giese et Roland Møller, tous deux non-professionnels, ajoutent à ce tableau unique de hors-la-loi pris dans un conflit incontrôlable, une humanité qui éclaire tout le récit.

Northwest [+lire aussi :
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interview : Michael Noer
fiche film] offre toute les émotions palpitantes qu'on pourrait attendre d'un récit criminel en soulignant l'action non pas tant par de la violence (quoiqu'elle soit bien présente, toujours au coin de la rue) que par un sentiment de menace permanente. Le film de Michael Noer est aussi une étude sagace sur une réalité de la société qui pousse facilement les âmes faibles à développer des mauvaises fréquentations. Ce travail excellent devrait séduire autant le public que les festivals.

Northwest, produit par René Ezra et Tomas Radoor pour Nordisk Film Production, a fait le 11 avril l'ouverture du Festival international CPH PIX de Copenhague avant son lancement sur les écrans danois par Nordisk Fim Biografdistribution le 18 avril. Le film a déjà remporté le Prix Fipresci du Festival de Göteborg, ainsi que le Prix spécial du jury et le Prix de la critique du Festival du film policier de Beaune.