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Sylvie Pialat

Producer on the Move 2007 - France

par 

Co-scénariste des plusieurs films de son mari, le cinéaste Maurice Pialat, notamment de Police et Van Gogh, Sylvie Pialat a également adapté pour lui le roman Sous le soleil de Satan, (Palme d'or à Cannes en 1987). Fondatrice des Films du Worso en 2004, elle compte à son actif la production de quatre longs métrages de fiction : Meurtrières [+lire aussi :
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de Patrick Grandperret et La Faute à Fidel [+lire aussi :
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de Julie Gavras sortis l’an dernier en salles , ainsi que Nuage de Sébastien Betbeder et Cortex de Nicolas Boukhrief qui seront à l’affiche à l’automne prochain. Et Le section Cannes Classics du Festival 2007 présentera une autre de ses productions : le documentaire Maurice Pialat, l’amour existe.

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Cineuropa: Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans la production ?
Sylvie Pialat: Je connaissais ce domaine car nous avions une société de production avec Maurice et nous avons travaillé main dans la main avec Daniel Toscan du Plantier. Mais à la mort de Maurice se posait simplement la question de savoir comment j’allais gagner ma vie. La décision a d’abord été de rester dans le cinéma. Ensuite j’avais l’impression que c’était dans le domaine de la production que je pouvais être utile. J’ai donc démarré avec le documentaire Un voyage chez les Woodabés.

Quelle est la philosophie de production des Films du Worso ?
J’essaye de faire ce métier en restant du côté des auteurs sans être effrayé par les aspects financiers. La capacité de production de la société est de deux films par an maximum. Car nous sommes petits et nous avons envie de le rester. Mais je n’ai abandonné aucun projet jusqu’à présent : ils sont tous allés jusqu’au tournage et à la sortie. C’est cela, ma vision du travail d’un producteur : emmener les films un par un, ne pas être un VRP avec 36 projets à la fois. Même si je vis les mêmes affres que tous les producteurs indépendants, j’ai bénéficié au départ d’un gros coup de pouce de Gaumont. J’étais jeune dans le métier, mais mon passé rendait difficile le fait de commencer à zéro, c’est-à-dire ne pas payer les auteurs, ne compter que sur les aides publiques... J’ai donc cherché un partenaire et Gaumont a été là. Même s’il ne s’agissait pas de sommes énormes, cela m’a permis de lancer des projets un peu ambitieux.

Comment choisissez-vous le projets ?
Les quatre longs que j’ai produit sont très différents. Ce sont les rencontres avec des cinéastes qui me décident. Je pense qu’il y a aujourd’hui beaucoup de metteurs en scène qui ont besoin d’interlocuteurs de cinéma, qui leur parlent de leurs films. Je trouvais que Patrick Grandperret manquait au cinéma français, j’avais produit un de courts de Sébastien Betbeder avant son premier long, ensuite Nicolas Boukhrief est arrive avec un sujet, puis Alain Guiraudie dont Le roi de l’évasion devrait être tourné en août. Et je produis aussi les films suivants de ces cinéastes comme Julie Gavras qui entrera en tournage en 2008.

Comment réagissez-vous à votre désignation comme Producer On The Move 2007 ?
J’exerce depuis peu de temps, donc c’est une reconnaissance importante. Le cinéma est un bon moyen pour engager l’Europe. J’ai failli coproduire Cortex avec la Belgique et j’aimerais bien travailler avec l’Espagne pour le Guiraudie. Aujourd’hui, que les sujets soient contemporains ou historiques, cela me paraît inévitable de travailler avec d’autres pays européens. Les pays de l’Est notamment sont fascinants sur le plan cinématographique avec des réalisateurs comme Bela Tarr par exemple et la Roumanie est un creuset de cinéastes exceptionnel. Et la France avec son système de soutien à la production énorme par rapport à d’autres pays européens n’est pas toujours assez ouverte contrairement aux Suédois ou aux Danois qui sont de vrais citoyens de l’Europe.

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