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BERLINALE 2022 Generation

Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes • Réalisateurs de Kind Hearts

“Il fallait trouver le bon équilibre entre vie normale, quotidienne, et quelque chose d'intéressant”

par 

- BERLINALE 2022 : Ce documentaire belge suit un jeune couple qui réfléchit à sa vie et à la nature de l’amour

Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes  • Réalisateurs de Kind Hearts
(© Avila)

La jeunesse est au cœur de Kind Hearts [+lire aussi :
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fiche film
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, le documentaire réalisé par les Belges Olivia Rochette et Gérard-Jan Claes et présenté en avant-première dans la section Génération de l’édition de cette année de la Berlinale. Nous avons discuté avec les réalisateurs de leur démarche artistique et de leurs protagonistes.

Cineuropa : Pourquoi avoir voulu faire ce film ?
Olivia Rochette : Notre précédent film se déroulait dans une école de Bruxelles, où des jeunes apprennent un métier. Nous suivions quatre garçons qui voulaient devenir électriciens. Pendant le tournage, nous avons surpris une conversation entre l’un des garçons et sa petite-amie. Ils discutaient de leur relation, et évoquaient l’éventualité de vivre ensemble. Nous voulions explorer le sujet de l’amour chez les jeunes.

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Gérard-Jan Claes : Nous avons l’habitude de travailler avec des jeunes et nous aimons cette ambivalence entre la mise en scène et le documentaire. Nous faisons le film ensemble, avec les protagonistes. Leur vie et ce que nous vivons avec eux composent toujours la matière principale du film, et cette fois, ce qui nous intéressait, c’était l’amour.

Comment avez-vous décidé de vous intéresser à Billie et Lucas ?
O.R. : Nous recherchions un couple. Nous voulions des jeunes fraîchement diplômés sur le point de commencer l’université. Nous avons invité Billie et Lucas à venir faire quelques essais devant la caméra. Dès le départ, Lucas s’est montré ouvert et direct. Il n’avait aucun problème à parler de ses émotions. Billie, en revanche, était plus timide : elle est le personnage le plus mystérieux.

Les avez-vous préparés à être filmés ?
G.-J.C. : Les dialogues sont tous vrais, authentiques. Tout comme les scènes. Mais pour préparer le tournage, nous avons répété un peu, surtout pour qu’ils soient plus à l’aise devant la caméra.

O.R. : Nous avons dû apprendre à travailler ensemble. Nous leur avons soumis quelques exemples de dialogues pour qu’ils se confier un peu à la caméra et trouvent une manière plus naturelle de jouer. Mais rien de ce qui est dans le film n’était écrit à l’avance.

Comment avez-vous développé l’idée du film ?
G.-J.C. : Ce que vous verrez est la manière dont nous aimons regarder les gens. Olivia est la directrice de la photo et c’est elle qui réalise les images. Elle utilise des techniques qui sont adaptées aux des films de fiction. Nous aimons utiliser un certain décor et développer la mise en scène en lui donnant les caractéristiques d’un film traditionnel, en utilisant par exemple, le champ et le contre-champ. Mis à part cela, nous voulions explorer la manière dont les protagonistes gèrent leurs émotions, dont ils essaient de faire face au monde adulte. On voit clairement de quelle façon ils tentent d’y trouver leur place.

Vous êtes-vous retrouvés avec plus de contenu que ce que vous avez gardé au montage final ?
G.-J.C. : Pour chaque film, la période de recherche est toujours longue et compliquée, et dès le premier jour, la caméra est allumée. Nous filmons, nous testons des choses, nous effectuons quelques scènes. Tout ne se retrouve pas obligatoirement dans le film, loin de là.

Quel a été l’impact du coronavirus sur le film ? Et dans quelle mesure avez-vous pu l'intégrer ?
O.R. : En raison de la COVID-19, nous avons dû supprimer certaines scènes. Cela nous a toutefois amenés à établir une certaine interaction par le biais de l'ordinateur et des images enregistrées par la webcam.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées ?
G.-J.C. : La plus grande difficulté a été de partir de quelque chose qui n’avait, à première vue, rien de spectaculaire et d’en avoir fait quelque chose d’intéressant. Nous souhaitions nous concentrer sur cette période transitoire dans la vie des jeunes adultes, sans la dramatiser. Il était essentiel de trouver les détails intéressants sur eux et leurs amis, pour que l’histoire soit émouvante. Il fallait que l’histoire évoque l’effort que l’on fait pour donner un sens à sa vie, une histoire qui puisse parler à tous, peu importe l’âge ou le type de public.

O.R. : Il fallait trouver le bon équilibre entre la vie quotidienne ordinaire et quelque chose d'intéressant. L’autre difficulté était de faire en sorte que les lieux de tournage à Bruxelles, que nous connaissons par cœur, soient intéressants et que nous puissions en tirer quelque chose de captivant.

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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