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ZAGREBDOX 2021

Alexa Bakony • Réalisatrice de Colors of Tobi

“Je voulais encourager la communication, trouver ce qui nous unit et non pas ce qui déchire les liens entre nous”

par 

- La réalisatrice hongroise nous parle de son film, dont le sujet est un(e) adolescent(e) transgenre et sa famille

Alexa Bakony  • Réalisatrice de Colors of Tobi
(© Robert Székely)

Colors of Tobi [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Alexa Bakony
fiche film
]
est un documentaire consacré à un ado transgenre à la recherche de son identité et du cheminement de sa famille vers l’acceptation et de compréhension de son enfant. Sa réalisatrice, Alexa Bakony, est une documentariste hongroise prometteuse, avec trois documentaires à son actif. Colors of Tobi, son dernier film, a été présenté en avant-première au BFI Flare cette année. Nous avons discuté avec la réalisatrice au ZagrebDoxColors of Tobi était en lice dans la compétition régionale.

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Cineuropa : Comment vous est venue l’idée de raconter l’histoire de Tobi ? Le connaissiez-vous lui et sa famille ?
Alexa Bakony : Je ne les connaissais pas avant, mais ils vivaient près du village de ma grand-mère et cela m’a aidée à me lancer.

Il ne s’agit pas seulement du parcours de Tobi, mais également de celui de sa mère et de son père. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
Les parents étaient si impliqués dans cette histoire que je tenais à ce qu’ils soient présents dans le film, afin d’avoir une image complète de cette famille.

A-t-il été difficile de les convaincre de vous laisser les filmer dans leur intimité ?
Non, ils voulaient vraiment partager leur histoire. J’étais contente qu’ils me laissent le faire. Ils ont effectivement compris mes intentions, ma manière de filmer et comment cela serait fidèle à leur histoire. Heureusement, l’alchimie entre nous a été bonne.

L’histoire du film se déroule dans un petit village hongrois. Compte tenu de la situation politique du pays ces dix dernières années, on pourrait s’attendre à ce que Tobi ait à faire face à des réactions violentes de la part de ses pairs dans un environnement si petit, mais c’est quelque chose que nous ne voyons jamais dans le documentaire…
Cela n’a tout simplement jamais été le cas dans son village.

Combien de temps avez-vous filmé Tobi et ses parents ?
Le tournage a duré plus d’un an et demi.

Comment et pourquoi avez-vous choisi d’utiliser la coupe et les changements de couleur de cheveux de Tobi comme métaphore ?
Parce que la manière dont Tobi cherche son identité est en soi une métaphore. Je ne l’ai jamais vu deux fois avec la même couleur de cheveux, et pas seulement dans le film, mais dans la vraie vie aussi.

Aviez-vous opté dès le début pour une structure non linéaire ou cela a-t-il émergé lors de la production ?
C’est venu plus tard. C’était nécessaire pour établir et suivre l’ordre dans lequel les informations sont dévoilées au public.

Qu’espérez-vous obtenir avec ce film étant donné le contexte de la société hongroise ?
J’espère encourager la communication. Trouver ce qui nous unit et non ce qui nous sépare. J’aspire à davantage de compréhension dans un pays très divisé.

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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