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BLACK NIGHTS 2020 Compétition

Henrik Ruben Genz • Réalisateur d'Erna at War

“Quand j’ai lu le livre, j’ai immédiatement senti que c’était un concept fort, une idée tout à fait unique”

par 

- Cineuropa a interrogé Henrik Ruben Genz sur son film Erna at War, un récit de guerre de coproduction danoise, estonienne et belge qui a fait sa première mondiale au Festival Black Nights de Tallinn

Henrik Ruben Genz • Réalisateur d'Erna at War

Nous avons eu l’occasion de rencontrer Henrik Ruben Genz, le réalisateur d'Erna at War [+lire aussi :
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interview : Henrik Ruben Genz
fiche film
]
. Ce drame international sur la guerre vient de participer à la compétition principale du Festival Black Nights de Tallinn. Il raconte l’histoire d’une femme courageuse (jouée par l’actrice aguerrie Trine Dyrholm) qui essaie de protéger son fils à tout prix pendant la Première Guerre mondiale.

Cineuropa : Comment l’idée de ce film vous est-elle venue ?
Henrik Ruben Genz :
Le film est tiré d'un roman. L'idée était déjà là, et mon producteur chez Nimbus Film m’a demandé de lire le livre, d'autant que j'avais déjà adapté deux fois l'oeuvre de cet auteur. Quand j’ai lu le livre, j’ai immédiatement senti que c’était un concept fort, une idée tout à fait unique, donc j’ai décidé de m'y essayer.

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Pourquoi avez-vous décidé de raconter cette histoire aujourd’hui ?
Cette année marque le centenaire de la réannexion de la partie sud de notre pays. Nous n’avons jamais raconté cette histoire avant, et je trouvais qu'elle méritait que quelqu’un la raconte dans un long-métrage. Raconter cette histoire était donc un aspect de la célébration. Par ailleurs, le film parle d’une femme qui a du mal à être reconnue, et ça, c'est un problème de tout temps. Je ne le vois pas comme un problème spécifique à la Première Guerre mondiale, car il fait encore partie de notre présent.

En terme d’écriture, quelle a été le plus gros challenge posé par cette adaptation du roman pour le grand écran ?
Eh bien, la plus grande difficulté a été de nous limiter. L’histoire couvre un champ très vaste, et je pense que nous avons utilisé un tiers du matériel seulement, donc choisir le bon aspect sur lequel se concentrer était essentiel. Au final, ça a été facile : nous avons décidé de raconter l’histoire d’une mère qui veut protéger son fils. Le roman comprend plusieurs sous-intrigues, donc nous aurions aussi pu emprunter d'autres voies.

Vous aviez une grande actrice, Trine Dyrholm, pour le rôle principal : comment avez-vous construit le personnage d’Erna ensemble pendant le tournage ?
Trine avait déjà pris part au processus d’écriture. Dès que nous avons eu la structure de base du film, j'ai senti le besoin de travailler avec Trine, pour développer son personnage avant le début du tournage. Elle a été assez fortement impliquée, en particulier sur les deux ou trois dernières versions du scénario.

Donc votre travail ensemble avait déjà commencé pendant la phase d’écriture, puis s’est poursuivi sur le tournage.
Absolument. C’est aussi parce que Trine a la forte personnalité qu'elle a. Elle voulait être au courant de tout, donc il a fallu que nous soyions totalement raccord dès avant le tournage, sinon nous aurions perdu trop de temps sur le plateau. Nous n'avions pas envie de discuter des choses sur place, juste de faire en sorte qu’elles se produisent.

Comment s’est passée votre collaboration avec le compositeur estonien Mihkel Zilmer ?
Je travaille normalement avec mon compositeur danois préféré, mais comme ce film est une coproduction avec la Belgique et l’Estonie, on m’a demandé de faire participer des talents professionnels de chez eux. Ça a tout de même été une aventure, quelque chose de totalement différent de ce à quoi je suis habitué. Ça a amené un ton différent, une manière estonienne d’observer la culture danoise… Je crois que ça nous a donné quelque chose en plus, par rapport à ce que j’aurais normalement attendu de mon propre compositeur. Ça a été une coopération plutôt fertile. Je suis très content de ce que nous avons réussi à faire.

Vous semblez assez ravi de toute cette entreprise de coproduction et de la valeur ajoutée au projet de ce fait.
Oui, mais il y a toujours des pour et des contre. Quand vous avez votre équipe habituelle, ils savent comment vous pensez et ce que vous aimez, et on connaît leurs capacités. Et puis soudain, on doit travailler avec des gens qu'on ne connaît pas, et apprendre à se connaître prend du temps, et on peut être surpris à tout moment de voir à quel point les choses peuvent être différentes. Par exemple, on peut avoir besoin de prendre des décisions inattendues avec un costumier ou un maquilleur qui propose de nouvelles idées. J’aime bien ce genre de challenge, car cela apporte à mon travail des élans nouveaux qui sont vitaux. Mais comme je disais, la coproduction a ses pour et ses contre.

Quel sera votre prochain projet ?
Nous avons une première version d'un scénario sur Flemming Jørgensen, un chanteur danois qui était populaire dans les années 1970, comme leader du groupe Bamses Venner. Son histoire est très belle, et il n'est pas seulement question de rock ‘n’ roll et de drogues [rires] ! Le film se concentre plus sur sa sphère personnelle, et donc on est en train d'essayer de voir si ça peut être mis en scène assez efficacement pour un long-métrage. Le projet est en tout début de développement.

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(Traduit de l'anglais)

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