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VENISE 2019 Hors-compétition

Paolo Sorrentino • Réalisateur de The New Pope

“John Malkovich est la version profane du Pape”

par 

- VENISE 2019 : Paolo Sorrentino parle de son retour à Rome, et Venise, pour la deuxième saison de The Young Pope, maintenant rebaptisée The New Pope et avec l’addition de John Malkovich à sa distribution

Paolo Sorrentino  • Réalisateur de The New Pope

Né à Naples en 1970, le scénariste et réalisateur Paolo Sorrentino a fait son apparition à la Mostra de Venise en 2001 avec son premier long-métrage, L’Homme en plus [+lire aussi :
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. Depuis, il s’est positionné comme un auteur de renommée mondiale avec une filmographie saluée par la critique et lauréate de nombreux prix : Les Conséquences de l’amour (2004), L’Ami de la famille (2006), Il Divo [+lire aussi :
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(2008), This Must Be the Place [+lire aussi :
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(2011), La Grande Bellezza [+lire aussi :
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(2013), Youth [+lire aussi :
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(2016) et Silvio et les autres [+lire aussi :
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(2018). Il a créé et réalisé The Young Pope pour la télévision. Son dernier projet, The New Pope [+lire aussi :
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, est la deuxième saison de cette série à succès, présentée au Lido hors-compétition.

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Cineuropa : Comment s’est passé le retour au Vatican ? Est-ce que l’écriture a été plus facile car vous connaissiez les personnages ?
Paolo Sorrentino : Cela n’a pas été facile, non. J’ai écrit la première mouture, mais je ne l’aimais pas, puis une deuxième que je n’aimais pas non plus. Finalement, la troisième s'est avérée la bonne, de mon point de vue.

Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps ? Est-ce que les attentes étaient trop grandes ?
Pas à cause des attentes, mais parce que lorsqu’on écrit une première saison, on est plein d’énergie et chaque idée est une bonne idée parce que c’est la première fois qu’on le fait. Avec une deuxième saison, les nouvelles idées doivent être comparées avec la première saison, donc c’est plus difficile mais je suis très content, car je pense que la deuxième saison est meilleure que la première. Pourquoi ? Je ne sais pas : j’ai juste fait mieux.

C’est une idée de génie de choisir John Malkovich en saison 2 comme nouveau Pape. Pourquoi avez-vous immédiatement pensé à lui ?
Ce n’était pas une idée si géniale : John Malkovich est un acteur connu avec qui tout le monde aimerait travailler, et il était parfait pour la série. Tout d’abord, c’est tellement une icône. Il y a même un film à sa gloire, Being John Malkovich : peu d’acteurs ont un film avec leur nom dans le titre. Il est légendaire, distant, et à des années-lumière de tout le monde. Il est exactement comme le Pape, en ce sens. Il est sage et caustique : exactement ce que je recherchais pour ce personnage.

Ironiquement, un acteur américain joue le rôle d’un pape britannique, après avoir eu un acteur britannique pour jouer un pape américain. Est-ce que c’était fait exprès ?
C’est arrivé par accident. J’ai choisi Jude Law, et ensuite John Malkovich, parce que c’étaient les meilleurs comédiens pour les rôles et pas pour leur pays d’origine. Je ne comptais pas jouer avec leurs nationalités, c'est une coïncidence.

Est-ce que vous aimez plus écrire sur un pape fictif que sur de vrais premiers ministres italiens, comme ça a été le cas avec la plupart de vos films ?
C’est plus facile d’écrire sur un pape. Écrire sur un premier ministre est plus difficile, car la relation avec la réalité est étroite. Chacun sait ce que fait le premier ministre, et c’est un vrai nom qu’on utilise pour le film, alors qu'ici, tout est fictif, donc c’est plus facile à écrire.

Est-ce que la situation européenne actuelle et en Italie vous donne envie d’écrire un autre film sur la politique ?
Je ne ferai jamais d'autre film politique de ma vie, jamais ! C’est la seule chose dont je suis certain. Les hommes politiques actuels ne sont pas de bons personnages pour des films.

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(Traduit de l'anglais par Florian Etcheverry)

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