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Philippe Reynaert, Virginie Nouvelle et Jean-François Tefnin • Wallimage

"Notre capacité à nous adapter nous permet d’accueillir les changements de l'industrie"

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- Rencontre avec Philippe Reynaert, Virginie Nouvelle et Jean-François Tefnin pour parler de la récente augmentation de budget et restructuration de Wallimage

Philippe Reynaert, Virginie Nouvelle et Jean-François Tefnin • Wallimage

Philippe Reynaert, directeur de Wallimage, Virginie Nouvelle, directrice de Wallimage Entreprises et Jean-François Tefnin, responsable de Wallimage Tournage, nous parlent de la récente augmentation de budget de la structure wallonne, et de sa restructuration.

Philippe Reynaert : Il y a un an, nous avons dû faire face à certains blocages structurels suite à la modification du crédit d’impôt français, et à un changement du type de productions qui nous étaient proposées, notamment au niveau des pays coproducteurs. Exit la France, nous étions désormais sollicités par l’Espagne, l’Italie, l’Irlande…

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Pour convaincre notre nouveau Ministre référent de la nécessité d’augmenter notre surface de financement, nous avons fait un calcul un peu particulier: nous avons listé toutes les productions d’envergure refusées, et chiffré le manque à gagner pour la Wallonie. Ce calcul s’est avéré payant, puisque nous avons pu bénéficier d’une augmentation de 30% de notre budget, passant de 5 à 6,5 millions d’euros par an pour Wallimage Coproduction. 

Ce changement était salutaire, car lorsque nous avons lancé Wallimage il y a 17 ans, nous étions à peu près seuls sur le marché, mais le secteur s’est développé, à l’international (qu’il s’agisse du crédit d’impôt français, du Fonds luxembourgeois ou des Länder allemand) comme sur le plan national avec les créations de Screen Flanders et screen.brussels. D’autant que ces deux dernières structures affichent des retombées de 800%, faisant ainsi escalader les exigences des fonds régionaux. De notre côté, nous sommes convaincus que l’on ne peut pas dépasser un seuil de 500% de retombées.

Autre nouveauté, nous souhaitons faire face aux nouveaux modes de diffusion. Cela fait longtemps que nous aidons différents projets audiovisuels (cinéma mais aussi télévision). Nous étions très fiers récemment de voir sortir notre première production Netflix, La Femme la plus assassinée du monde [+lire aussi :
interview : Franck Ribière
fiche film
]
. Nous allons d’ailleurs ajouter à notre domaine d’expertise la Virtual Reality et l’Augmented Reality. 

Virginie Nouvelle : Wallimage Entreprises existe depuis 10 ans. Nous soutenons les prestataires de service du secteur audiovisuel soit via une prise de participation au capital, ou via un prêt, parfois les deux. L’augmentation de notre enveloppe  (+2,6 millions d’euros) va nous permettre de renforcer nos activités traditionnelles, et d’être plus attentifs au secteur du gaming notamment, qui aujourd’hui est sous-financé en Belgique.

On notera que le profil de Wallimage Entreprises est très original sur la scène européenne, et nous rend très attractifs pour des sociétés internationales qui cherchent à implanter des succursales européennes. 

D’autant qu’aujourd’hui, Wallimage propose un accompagnement à 360°, du soutien aux entreprises à celui aux coproductions, en passant désormais par l’appui aux tournages…

Jean-François Tefnin : Effectivement, Wallimage intègre désormais au sein de son tout nouveau département Wallimage Tournage les bureaux de tournage régionaux wallons, afin de se donner les moyens de travailler de manière plus transversale, et de simplifier les démarches pour les producteurs désireux de travailler en Wallonie. L’idée est notamment de pouvoir leur assurer le suivi auprès d’un interlocuteur unique quelque soit la province wallonne concernée, et de se positionner ainsi sur un pied d’égalité avec les autres régions européennes, déjà centralisées depuis longtemps.

P.R. : De fait, Wallimage offrira désormais un guichet "full service" pour les producteurs belges et étrangers. Depuis notre création, nous oeuvrons pour une structuration du secteur audiovisuel wallon, et comptons tout mettre en oeuvre pour assurer une continuité de nos actions, et stabiliser à long terme nos exigences de retombées de 500% de dépenses wallonnes pour nos partenaires. 

Nous sommes conscients que Bruxelles reste très attractive pour les tournages étrangers notamment grâce à ses capacités hôtelières et ses nombreux services, mais notre capacité à nous adapter, notre souplesse grâce à notre structure de SA, et le travail de terrain que nous effectuons avec les producteurs devraient nous permettre de pérenniser notre action, en accueillant favorablement les changements qui secouent l’industrie, comme en témoigne par exemple le virage que nous avons pris depuis quelques mois en soutenant de plus en plus de films de genre.

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