email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Thierry Baujard et Vincent Favrat| • Directeurs de Just Temptation

"Les producteurs, les réalisateurs, les compositeurs et Just Temptation ont le même objectif"

par 

- Thierry Baujard et Vincent Favrat discutent du modèle innovant proposé par Just Temptation

Thierry Baujard et Vincent Favrat| • Directeurs de Just Temptation
Vincent Favrat

Just Temptation est une société européenne de financement de musiques de films qui répond aux besoins des producteurs et des réalisateurs de films en les aidant à relever les défis de la création d’une bande originale pour leurs productions. Cette société à forte croissance a jusqu’à présent contribué à plus de 20 productions de premier ordre.

Cineuropa : Vous définissez Just Temptation comme un financeur de musiques de films. Comment vous positionnez-vous sur ce marché ?
Thierry Baujard : En tant que consultant dans l’industrie du financement cinématographique, j’ai remarqué qu’il y avait une faille dans le marché concernant le financement des musiques de films. Vincent, qui est un expert de l’industrie musicale, s’est associé à moi pour développer une société à la jonction de ces deux mondes, visant un marché de niche essentiel à l’industrie cinématographique européenne. La position unique de Just Temptation sur le marché est liée au fait que la société a pour but d’aider des producteurs et réalisateurs de films indépendants en fournissant un financement pour leur bande son. Ce financement provient de fonds privés et de la publicité qui est organisée autour des bandes originales. Nous fournissons également le soutien technique et juridique pour tous les aspects liés aux musiques de films.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Vincent Favrat : Les producteurs comme les réalisateurs reconnaissent qu’une bande originale a un grand retentissement sur le succès commercial d’un film. Cependant, ils sont parfois frustrés par les complexités inhérentes aux droits musicaux et par le budget plutôt modeste qui reste, une fois venue la phase de post-production, pour cet aspect du film. Just Tempatation se présente comme un partenaire qualifié pour résoudre ces problèmes.

À quelle étape de la production intervenez-vous ?
TB : Cela dépend vraiment des besoins du producteur. Nous sommes plutôt flexibles sur ce point : nos investissements peuvent permettre aux producteurs d’augmenter leurs fonds privés et ainsi de contribuer à lever des aides supplémentaires.  Nous pouvons aussi intervenir plus tard dans la pré-production ou au moment du tournage – une phase où les coûts peuvent s’envoler – pour s’assurer qu’il reste un budget adapté pour la musique, ou de nouveau pendant la post-production afin d’éviter des problèmes de liquidité.

Il est évident que les producteurs doivent trouver cette flexibilité commode, mais quand exactement recevez-vous un retour sur ces investissements ?
VF : Nous bénéficions des droits musicaux pendant et après la distribution du film. Nous optimisons les effets réciproques du marketing du film et de sa musique. En nous concentrant sur les droits musicaux, nos investissements restent entièrement indépendants du reste des financements du film. C’est assez avantageux pour les producteurs car nous notre participation n'a aucune incidence sur leurs revenus, contrairement à celle des investisseurs privés traditionnels. Nos investissements ne se trouvent pas non plus en conflit avec les accords de production existants.

Un producteur intéressé par votre offre doit-il travailler avec des compositeurs de votre choix ?
VF : L’important pour nous est de remplir les conditions financières du producteur et de satisfaire la vision créative du réalisateur tout en soutenant le compositeur et en promouvant son travail. Nous sommes ouverts à tous types de musiques et pouvons travailler avec des compositeurs déjà choisis par la production, chercher un artiste bien précis ou collaborer avec des compositeurs de notre carnet d’adresses. Pour vous en citez quelques uns : Gabriel Yared, qui a composé la musique du film de Minghella Le patient anglais, ou encore Teho Teardo, vainqueur du Prix Ennio Morricone pour la musique du film Il Divo [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Nicola Giuliano
interview : Paolo Sorrentino
interview : Philippe Desandre
fiche film
]
de Sorrentino.

Quel profil un film doit-il avoir pour bénéficier d’un financement de votre part ?
TB : Just Temptation est une société européenne car nous privilégions les coproductions européennes de premier plan ainsi que les films européens nationaux. Depuis le lancement de la société en 2012, nous avons investi dans 20 productions : des films commerciaux, des titres d’art et d’essai, un grand nombre de longs métrages de genre, des documentaires et des séries télévisées. Concernant la taille des production, nous avons financé des projets aux budgets allant de 0,5 à 10,5 millions d'euros. De manière générale, nous cherchons des projets avec de solides  équipes au niveau de la création et de la production, dont le budget est assuré à au moins 40 % et qui ont été prévendus pour la télévision dans au moins un des cinq grands pays européens.

Pour finir, de quelles synergies les producteurs travaillant avec Just Temptation peuvent-ils bénéficier ?
VF : Notre offre de financement pour les musiques de film crée une situation avantageuse pour tout le monde. Nous sommes en effet persuadés que les producteurs, les réalisateurs, les compositeurs et Just Temptation ont le même objectif : obtenir un avantage sur la concurrence en augmentant le budget destiné à la bande originale et démultiplier le potentiel créatif et commercial du film.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy