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Aviva Silver et Michel Magnier • Commission européenne

Plus de place pour les expériences nouvelles

par 

- La distribution numérique et la création d'un fonds de garantie européen font partie des objectifs du nouveau programme Europe créative

La distribution numérique et la création d'un fonds de garantie européen font partie des objectifs du nouveau programme Europe créative. Un projet pilote va être mis en place pour assurer la sortie simultanée de quinze films en Europe. Cineuropa s'est entretenu avec la responsable MEDIA Aviva Silver et Michel Magnier, directeur de la section Culture et Créativité d'Europe créative.

 

De quel budget pensez-vous que va disposer Europe créative à présent que le budget européen a été approuvé ?

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Michel Magnier : Globalement, le budget de l'Union pour les sept prochaines années va se réduisant, mais moins dans le chapitre qui concerne Europe créative. Nous sommes confiants quant à la possibilité d'augmenter le budget par rapport à la période précédente bien que nous n'ayons pas d'indications nettes.

Aviva Silver : Les premiers signes laissent entendre qu'il y aura des coupes, mais nous serons en mesure de mener à bien ce que nous avons proposé en novembre 2011. Il y aura bien une branche MEDIA, un volet culture et un volet trans-secteurs comprenant un dispositif financier.

Quel est le calendrier ?

M.M. : Le Parlement devrait se prononcer sur l'ensemble des propositions bientôt. Entretemps, nous sommes en négociation avec le Parlement et le Conseil des ministres sur la base juridique à donner au programme. Cette discussion va commencer en avril. Pour l'instant, nous avons toutes les raisons des penser que le programme pourra entrer en vigueur comme prévu l'année prochaine.

Quelles questions principales ont été abordées pendant la Journée d'information MEDIA de la Berlinale?

A.S. : Nous avons évoqué les idées essentielles à la base d'une action préliminaire vers la distribution simultanée de films sur plusieurs plateformes. Trois projets ont été présentés qui ont été sélectionnés pendant cette première année d'action préliminaire – pour deux millions d'euros. Il s'agit de Speed Bunch de Wild Bunch, du projet EDAD (European Day-and-Date) d'Artificial Eye et de TIDE, coordonné par l'ARP (l'Association des réalisateurs et producteurs français). Nous avons aussi eu vent du Match Factory Project 2.0, qui implique une collaboration avec un groupe de vendeurs, de distributeurs, de festivals, etc., pour imaginer de nouvelles manières de vraiment toucher le public.

Quelles sont les réactions au projet de lancement simultané des films en Europe ?

A.S. : C'est un sujet délicat qui réveille les passions. Ce que nous essayons de faire à travers notre action préliminaire, c'est dédramatiser la situation et voir s'il y a de la place pour les nouvelles expériences et la flexibilité. Ceux qui veulent essayer devraient être mis en mesure de le faire. Nous en tirerons des conclusions après, selon les témoignages de ceux qui auront tenté l'expérience. Par rapport aux projets que nous voulons soutenir, nous préparons une grosse conférence en mai 2014 à Cannes pour débattre des résultats des lancements simultanés que nous aurons organisés. D'ici là, nous espérons avoir déjà fait circuler ainsi entre 80 et 100 films, de sorte que nous aurons beaucoup d'impressions à partager. Il faut voir comment cela fonctionne selon les territoires, les langues et les types de films.

Un fonds de garantie va-t-il pouvoir être créé ?

A.S. : Les banques ont beaucoup d'intérêt à disposer de ce genre d'outil. L'Association des banques publiques nous a publiquement assuré qu'elle ferait tout son possible pour soutenir cette initiative. Nous faisons des tests marketing. Nous avons récemment lancé une étude sur l'accès aux financements dans les autres secteurs de la culture et de la création. Nous avons aussi ouvert un sondage en ligne sur le marché.

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