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Edouard Deluc • Réalisateur

"Je voulais parler de l’Aventure de la fraternité"

par 

- Cineuropa a rencontré le réalisateur de Mariage à Mendoza lors du passage de ce premier long métrage au Festival du Cinéma Européen des Arcs

Mariage à Mendoza [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Edouard Deluc
fiche film
]
est le premier long métrage de Edouard Deluc. Lors de son passage au Festival du Cinéma Européen des Arcs, le réalisateur français nous a parlé de ce road movie simple et émouvant, invitation au voyage sur les routes argentines.

Cineuropa : Quelle a été votre motivation de départ pour ce film ?
Edouard Deluc : Je voulais parler d’aventure et de fraternité ou plus précisément de l’aventure de la fraternité. De là, s’est développé le court métrage qui avait déjà été envisagé en long avant son tournage. ¿ Dónde está Kim Basinger ? était plus facile à réaliser, mais aussi bien moi que mon producteur avions le long métrage en tête dès le début. A partir de là, la réalisation de Mariage à Mendoza s’est faite très simplement.

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Stratégiquement, est-ce que votre court-métrage a facilité et accéléré la production de Mariage à Mendoza ?
Ce n’était pas une stratégie, mais dans mon cas, c’était nécessaire. Avant le court, il y avait quelque chose d’assez ténu dans mon écriture qui pouvait susciter le doute d’un producteur. Il fallait que je prouve que je n’avais pas besoin d’enjeux dramatiques démesurés pour raconter cette histoire de façon intéressante. Le succès de ¿ Dónde está Kim Basinger ? a changé la lecture de mon script qui doit être envisagé comme un début et un éventail de possibilités plutôt que comme une fin en soi, comme si après le scénario, il n’y avait plus de film à faire.

Avez-vous des influences revendiquées durant l’écriture ou le tournage ?
Il y a des liens entre Mariage à Mendoza et Le Plein de Super d’Alain Cavalier qui est une influence qui nous a tous réunis jusque dans la méthode. Nous nous réunissions avec les comédiens chaque semaine pour parler du scénario et le réécrire. Nous écrivions aussi ensemble sur le tournage. Ce processus que j’avais trouvé chez Cavalier m’a tout de suite intéressé. Ensuite, il y a les références inconscientes. J’aime beaucoup le cinéma d’Alexander Payne et sa façon d’aborder la comédie tout en plongeant dans la matière humaine. Mariage à Mendoza ressemble aussi un peu à Sideways parce les personnages traversent des vignes. Ce sont des images qui restent...

Le film semble avoir été écrit pour Philippe Rebbot, un acteur qui était déjà dans le court métrage...
Tout à fait. J’ai une ambition dans la vie, c’est de collaborer à la révélation de cet acteur incroyable. Je suis très touché par la fantaisie de Philippe Rebbot, par sa poésie et son rapport au monde. J’ai écrit pour lui et son personnage a rencontré la figure de mon grand frère. C’est autour de cette relation avec mon frère que j’ai échafaudé cette histoire. Philippe stimule mon imaginaire et je savais qu’il était parfait pour interpréter mon frère. Quant à Nicolas Duvauchelle, il m’a marqué dans Les Corps Impatients qui fait partie de mon top 20. Depuis ce film, j’ai suivi son parcours et je l’ai bien senti face à Philippe pour produire la relation que je voulais entre mes deux personnages.

Pourquoi avoir choisi de compliquer la tâche d’un premier film en le tournant en Argentine ?
Il ne s’agissait pas de se compliquer la vie. Le film est né là-bas. Je suis attaché à ce pays et j’avais besoin de ce mélange de langues. Il y avait quelque chose qui me tenait en Argentine et que je devais assouvir avec le film. Au-delà des contraintes — économiques, syndicales — ce pays a été un cadeau des Cieux, mon imaginaire et ma motivation s’en sont trouvés décuplés. Je ne me voyais pas du tout réaliser un film dans Paris. Au final, quelle chance !

Comment s’est passée la collaboration avec Herman Dune pour la musique ?
Leur musique était déjà là dans l’écriture. Ils étaient comme des fantômes au-dessus du travail. J’avais pris un de leurs morceaux dans mon court-métrage et je sais que ¿ Dónde está Kim Basinger ? leur avait beaucoup plu. Deux mois avant le tournage de Mariage à Mendoza, je leur ai envoyé mon scénario. Ils n’avaient jamais travaillé sur un film, mais ils en avaient envie. En un mois, j’avais une B.O. qui correspondait presque exactement à ce que j’attendais. Mon producteur n’avait jamais connu une telle évidence. Nous étions faits pour nous rencontrer.

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