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Andrzej Jakimowski

Producer on the Move 2009 - Pologne

par 

Réalisateur et producteur de la société ZAiR (Zjednoczenie Artystów i Rzemieślników), Andrzej Jakimowski est diplômé de la faculté de philosophie de Varsovie et de la faculté de radio et télévision de Silésie à Katowice. Il a produit ses deux longs métrages de fiction : Plisse les yeux (2002) qui remporta notamment quatre Aigles du cinéma Polonais (meilleur film, scénario, mise en scène et prix du public) et Un conte d'été polonais [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andrzej Jakimowski
interview : Tomasz Gąssowski
fiche film
]
(2007) qui fut récompensé par le Label Europa Cinémas et Grand Prix du Festival du cinéma polonais de Gdynia.

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Cineuropa: Vous êtes réalisateur et en même temps producteur de vos films. Joindre à la création un ensemble d’activités liées à la production peut sembler extrêmement difficile. Vous ne regrettez pas ce choix ?
Andrzej Jakimowski: Non, bien qu’il soit exact que le cumul des deux est vraiment complexe. Mais je suis entouré par des personnes qui m’aident. Ce choix résulte du fait que j’écris des histoires très personnelles. Si je les confiais à des personnes de l’extérieur, mes films ne seraient jamais tournés. D’habitude les idées de films, les scénarios, sont perçus uniquement comme des produits à vendre, dans la catégorie des commandes commerciales. Souvent, les professionnels de l’industrie de cinéma manquent de capacités littéraires, ne sont pas préparés pour juger du potentiel artistique d’un film. En tant que producteur, je peux prendre moi-même le risque. Il faut savoir que j’ai aussi une approche inhabituelle par rapport à la réalisation, au tournage. Il m’arrive souvent de changer de décision au dernier moment. Une telle attitude serait inacceptable pour un producteur externe. Je suis donc indépendant. C’est pour m’assurer cette liberté que j’ai choisi de produire mes films.

Vos productions sont totalement polonaises. Pourtant, elles ont connu, surtout Un conte d’été polonais, le succès à l ‘étranger, ont été projetées dans des festivals internationaux et distribués dans plusieurs pays. Envisagez-vous d’internationaliser vos prochaines productions, de tourner par exemple à l’étranger ?
J’ai un penchant pour le documentaire. Le lieu du tournage est très important pour moi. Je veux que l’histoire reflète la réalité locale, le vie telle qu’elle est dans un lieu donné. Les deux films que j’ai réalisés sont très enracinés dans la réalité polonaise. Et je tiens vraiment à garder ces couleurs locales également dans mon prochain film. Effectivement, mes histoires sont universelles, mais ce que je ne voudrais surtout pas, c’est atteindre cette universalité de façon simplifiée, en prenant un chemin de traverse, c’est à dire en réalisant une sorte de bouillie internationale. Si je tournais à l’étranger, ce serait en montrant la réalité locale du lieu choisi, avec sa spécificité et son caractère unique.

L’un des éléments importants de ces couleurs locales est la langue. Dans vos films, les dialogues sont en polonais. Ceci ne facilite pas, j’imagine, les ventes internationales.
Vous avez raison. La langue est une grande barrière et limite sans doute l’ampleur de la distribution. Je suis sûr que si j’avais tourné Un conte d’été polonaisen anglais, ce film aurait eu une distribution encore plus large. Je n’exclus pas de tourner en anglais, mais et je tiens à le souligner, je ne tiens pas à me battre pour attirer chaque spectateur. Dans mon optique, c’est plutôt la qualité et non la quantité de public qui compte.

Cependant, votre public est large, vos films sont pleins d’humour sans être du cinéma de distraction, ils sont légers mais restent profondément dans la mémoire. Vous avez une recette de bon cinéma ?
Je tiens à faire un cinéma sincère, montrer de vraies émotions. En tant que spectateur, j’attends la même chose de la part des autres réalisateurs. Je ne regarde pas les films d’un oeil de juge, mais comme enfant, ouvert aux émotions qu’il peut évoquer. Et vous racontez des histoires du point de vue des enfants, en tous cas dans deux films précédents. Et dans le prochain ?
Non, ce ne sera plus l’histoire d’un enfant mais de deux jeunes de 20 ans environ, et surtout de leurs sentiments. Le scénario est presque fini. J’espère commencer le tournage à l’été 2010.

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