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Green Film Shooting: La mode se met au vert

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- Pour l’industrie du costume de cinéma, l’écologie passe par la fabrication locale des habits des acteurs

Green Film Shooting: La mode se met au vert

(Rauf, de Barış Kaya et Soner Caner)

En utilisant du rose, le personnage-titre du film Rauf [+lire aussi :
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, sélectionné au dernier Festival de Berlin dans la section Génération, espère attirer l’attention d’une jeune fille. Ce qu’il ignore, c’est à quoi ressemble exactement la couleur rose – et encore moins comment les textiles sont fabriqués. "En regardant de près les étiquettes de nos vêtements, on voit que la plupart sont fabriqués en Chine", fait observer Lisy Christl, costumière nominée aux Oscars qui a habillé les acteurs de superproductions telles que Independence Day et Point Break, mais aussi de films indépendants.

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À l’heure de la mondialisation et de la "fast fashion", il est de plus en plus difficile pour les costumiers d’acheter des matériaux locaux. Au lieu d’importer des textiles de Chine, de les teindre en Californie et de les transporter au Nouveau-Mexique, il est pourtant possible de confectionner les costumes sans générer une empreinte carbone trop importante. "Dans l’industrie du costume, être conforme au développement durable passe par la fabrication des habits des acteurs dans nos ateliers ou chez un prestataire, après quoi on signe des contrats de location, explique Lisy Christl. Quand une robe est confectionnée pour un film, elle reste la propriété du costumier et quand le tournage se termine, elle part au nettoyage pour terminer dans son stock de costumes. Elle pourra ensuite être louée à d’autres productions qui pourront y modifier quelques accessoires. Mais le costume reste dans le circuit".

Lors du tournage du drame historique Anonymous [+lire aussi :
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de Roland Emmerich aux Studios Babelsberg, à Berlin, de nombreux costumes de la Renaissance ont été acheminés par camion du stock de Rome et de Londres. "La fabrication pour location est plus efficace d’un point de vue économique et environnemental, résume la costumière. Acheter des costumes d’occasion ou provenant d’un stock existant réduit le budget de 30 %. Si on veut aller dans le sens du développement durable, il faut considérer l’empreinte carbone de l’habillement".

Les inconvénients de la "fast fashion" sont flous pour la plupart des gens. Mais lorsque la directrice de création et productrice Livia Firth, mariée à l’acteur britannique Colin Firth, a pris conscience du dangereux impact environnemental de l’industrie du textile et du vêtement au Bangladesh, elle a décidé d’agir. Lors de la Cérémonie des Oscars, elle a lancé le Green Carpet Challenge, qui consiste à ne porter sur le tapis rouge que des vêtements fabriqués de manière éthique et conforme au développement durable. L’actrice oscarisée Meryl Streep a apporté son soutien au projet. Quand la Dame de fer [+lire aussi :
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a reçu son troisième Oscar de la meilleure actrice, elle portait une somptueuse robe dorée en tissu écologique signée Lanvin.

L’icône d’Hollywood, qui présidait cette année le Jury international du Festival de Berlin, a déjà pris position en tant qu’activiste environnementale pour la réduction des émissions de carbone, une alimentation durable et la lutte contre les pesticides agricoles à la fin des années 1980. Aujourd’hui, Meryl Streep ne fait plus cavalier seul à Hollywood.

Le Green Carpet Challenge a connu un franc succès lorsque Stella McCartney a imaginé une collection à partir de matériaux écologiques. Parmi les stars encourageant la mode durable sur le tapis rouge se trouve aussi Emma Watson. L’actrice se sert de sa notoriété pour faire campagne en faveur du changement en matière d’écologie. Elle a elle-même lancé une ligne de vêtements issue du commerce équitable appelée People Tree et s’est rendue au Bangladesh pour voir dans quelles conditions les vêtements y étaient confectionnés.

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