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Les nouveaux modèles de distribution 2

par 

- Claudia Da Silva, chef de projet responsable du secteur commercial du département des nouveaux médias de la société française de production Marathon Media présente dans le monde entier, a parlé des stratégies de la société pour les plateformes multimédia à Cartoon Master (Finance) 2007.

Claudia Da Silva joined Marathon Media as Project Manager in charge of business development in the company’s new media department. Marathon is producer of Totally Spies, Martin Mystère (Martin Mystery), and Marsupilami among others series.

De quoi s’occupe le département Marathon Media au sein du studio Marathon ?
La cellule de Marathon qui s’occupe des nouveaux médias à pour but de développer nos différentes séries sur différentes plateformes, notamment la VOD, le Web, le mobile et toutes les applications interactives.
La pratique du studio jusqu'à peu était de produite une série et de développer après une stratégie pluri-média. Les développements étaient très restreints, notamment sur des supports tels que le mobile.
L’équipe de Marathon Media est maintenant intégrée dans le processus de production, cet à dire que l’on met sur le même pied d’égalité la stratégie cross platform et la production. Cette approche nous permet d’imaginer des nombreux développements (VOD, catch up…)

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Quel est le coût de cette stratégie ?
Tous ces nouveaux développements coûtent en moyenne 10% à 20% en surcoût à la production.

Comment financez-vous ce surcoût ?
Nous avons trois grands leviers. Le premier est la syndication du contenu pour le diffuseur. Notre but étant d’installer différentes séries sur le long terme dans une relation de « gagnant gagnant ». Pour cela nous fournissons aux diffuseurs des éléments web tous les trois mois pour renouveler l’intérêt de l’internaute sur les différentes séries.
Il existe deux cas de figure. Nous pouvons vendre un contenu que nous avons réalisé ou nous essayons de créer une sorte de coproduction au niveau contenu avec le diffuseur.
En ce qui concerne le contenu que nous proposons, un exemple est représenté par la "Boy Academy", qui est un module qui permet aux internautes d’avoir un boy friend virtuel en ligne. Le but de ce jeu et de le rendre le plus amoureux possible et le plus populaire. Par exemple on peut rendre l’avatar populaire en lui faisant faire du sport ou en lui faisant jouer de la guitare, le rendre amoureux on lui faisant des bisous et on lui offrant de cadeaux. Il y a une récurrence de visites qui est de l’ordre de deux fois par jours. Nous prévoyons de passer à un stade 2, dans lequel les filles pourront acheter des produits dans des boutiques virtuelles. Nous avons créé un module dans la boutique qui permet le placement de produit. Nous vendons le module à TF1 qui le met en régie publicitaire.
En termes de coproduction, l’exemple est un jeu inspiré des caractères de Totally Spies. Le jeu est réalisé au Canada, intégralement on line. Le but est de remplir cinq missions pour devenir la cinquième espionne. Les internautes seront dans un site participatif et communautaire. Les joueurs devront communiquer entre eux pour passer différents niveaux. La coproduction permet à nos partenaires d’être au courant du développement du projet. Par exemple pour le jeu Totally Spies, TF1 a voulu des panneaux publicitaires, chose qu’on n’aurait pas fait s’ils n’étaient pas coproducteurs.

Quel est le deuxième levier ?
Se sont les opérateurs mobiles. Ces opérateurs recherchent du contenu qualitatif et des marques installées. Nous établissons une relation « win win ». Marathon fourni du contenu, une chaîne mobile et un habillage. Les opérateurs nous permettent de défricher le terrain et d’expérimenter ce qui est viable et ce qui ne l’est pas. Nous avons travaillé avec SFR sur un projet inspiré de Totally Spies. L’opération a eu lieu de novembre 2006 à février 2007. Nous avons crée une vrai chaîne, avec un habillage colorée et dynamique. SFR passait en boucle des bouquets de trois épisodes (74 minutes). Ces boucles étaient entrecoupées de pauses promotionnelles de trois minutes. Cette aventure nous a permis de comprendre ce qui était possible et ce qui n’était pas possible de faire sur la cible enfant.

Est-ce que vous arrivez à récolter de la publicité sur le web ?
Oui, il s’agit du troisième levier. Marathon entretien une relation privilégiée avec ses licenciés. Sur le web les sources de revenu sont faibles. Avant de générer du business, il faut générer de l’audience. Les annonceurs sont à la recherche de visiteurs uniques, donc de sites puissants, qui leur permettent de toucher leur cœur de cible. Partant de ce postulat, nous avons amélioré nos sites officiels, Totally Spies, King Galaxy, Martin Mistère pour qu’ils deviennent les sites de séries les plus consultés sur un territoire donné. À titre d’exemple Totally Spies génère 300.000 visiteurs uniques par mois. Il faut savoir qu’il est difficile d’attirer des enfants sur des sites dédiés. Marathon est en relation avec les diffuseurs, en leur fournissant beaucoup de contenu. Les enfants préfèrent finalement aller sur un portail où ils retrouveront différents héros, plutôt que d’aller sur un site complètement dédié.
Pour pousser cette démarche jusqu’au but, nous allons rentrer en régie publicitaire de TF1 en septembre 2007. Il s’agit d’une source de revenu stable parce que le site officiel de TF1 ne peut pas absorber toute la publicité de fin d’année.

Dans cette stratégie nouveaux médias, est-ce que les relations avec les diffuseurs risquent d’évoluer ?
Les diffuseurs ont tendance à vouloir tous les droits : web, mobile et application interactives, pour exploiter les produits chez eux. Les producteurs ont des relations avec d’autres opérateurs, par exemple avec SFR et Orange. Nous sommes donc dans une discussion difficile, il faudra faire des concessions des deux côtés.

Cartoon Master Freising, Germany, juin 2007

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