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Grzegorz Lewandowski • Director

Hiena

por 

Né en 1969, diplômé du Département de la Radio et de la Télévision de l'Université de Katowice, Grzegorz Lewandowski s'est vu décerner en 1999 le second prix de l'édition polonaise du Concours International de Scénario Hartley Merril pour Desperaci (Les désespérés). Pour sa première fiction il a choisi le genre du film d’horreur avec Hiena (Hyène), présenté lors du dernier festival de Venise, dans le cadre de la Semaine Internationale de la Critique. Le tournage de son second film d’horreur, d’après Dracula de Bram Stoker, sera probablement tourné début 2008.

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Cineuropa: En proposant Hiena au public polonais, vous avez fait revenir en Pologne le cinéma de genre – c’est ce que disent de vous les critiques. Dans quelle mesure le film de genre est-il pour vous important?
Grzegorz Lewandowski : Ce que je trouve passionnant c’est justement la possibilité de dépasser les cadres du genre. J’adore ce qu’a fait Jarmusch; il me semble incroyable de cumuler en une oeuvre une histoire de samurai, le noir et blanc, l’action située en Amérique, la stylistique du hip-hop. J’aime aussi ce que fait en cette matière Tarantino. Mais je suis bien conscient du fait que, pour dépasser le genre, il faut avant tout bien le connaître, savoir le définir.

Pour l’instant vous restez fidèle au film d’horreur. Qu’est-ce qui vous attire dans ce genre?
Ma rencontre avec le cinéma a commencé par les films distrayants. Enfant, je regardais avec passion les films d’horreur comme Gojira, j'adorais le sentiment d'angoisse. Après c'est le cinéma d'auteur européen qui m'a plu, mais je n'ai jamais aimé le cinéma polonais avec son fameux courant: le cinéma de l’angoisse psychologique. Je n’aimais pas ces scénarios, ces personnages. Avec les années, je suis donc revenu à mes passions d'origine.

Dans Hiena vous dépassez le genre, en ajoutant à ce film d'horreur les éléments du drame social – vous placez l'action dans un lieu bien précis en Pologne, en Haute Silésie, sur ses terrains postindustriels où le taux de chômage est élevé et la vie en général n'est pas facile. Vous faites voir la réalité des ses habitants.
Quand j’étais étudiant nous n'avions pas d'argent pour la pellicule donc nous n'avons pas tourné beaucoup de fictions mais surtout des documentaires. Ceci a laissé une trace en moi – je ne veux pas faire de documentaire en soi mais j'aime raconter ce qui nous entoure, profiter de la réalité, faire sortir le surréel du réel, passer du détail à l'universel. Je vais procéder de la même façon dans Dracula – je veux mettre l’action dans la réalité concrète, la situer cette fois-ci sur les terrains de la Basse-Silésie, dans un lieu que le monde a oublié: un petit village qui tombe en ruine, où les habitants vivent sans vision du futur, sans perspectives. Car une grande angoisse naît, il me semble, des inquiétudes sociales.

L'histoire du cinéma connaît de nombreuses adaptations du roman de Bram Stoker. Qu'est ce qui vous intéresse dans l'histoire de Dracula?
Ce qui est intéressant pour moi c'est le côté psychologique de ce livre. Dans mon scénario l'histoire commence dans un village que tout le monde quitte pour trouver ailleurs une vie meilleure. Seuls les faibles restent sur place. Dracula apparaît et la plupart des habitants le suivent et choisissent le coté du mal. Il n'y a que quatre personnages qui s'opposent. J’ai besoin de montrer ce phénomène du passage vers le mal car j’ai le pressentiment que quelque chose de grave peut bientôt nous arriver, dans notre réalité.

Vous semblez pessimiste...
Je le suis, effectivement. Quand je me mets à réaliser un projet, par exemple à tourner un film, je sens à chaque fois que quelque chose de pire va arriver. Je suis donc toujours préparé à un malheur, à une catastrophe. La réussite, le succès je les considère comme un cadeau, un bonus. C'est comme ça que je perçois la vie.

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